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4 January 2023

Saul Leiter - poésie en couleur

Saul Leiter est né le 3 décembre 1923 à Pittsburgh Pennsylvanie, haut lieu de la sidérurgie. Son père rabbin, destine ses fils à suivre le même chemin, c'est ainsi que le jeune Saul fréquente l'école rabbinique jusqu'à ses 23 ans. C'est dans les livres qu'il découvre les peintres comme Picasso, Bonnard, ainsi que les estampes japonaises qui l'influenceront dans sa photographie bien plus tard.

Décidé de devenir artiste, le jeune Saul commence par peindre.

Il arrive à Ne-York en 1946, âgé seulement de 23 ans, décidé de peindre. LA majorité de ses peintures sont abstraites, représentant des aplats de couleur.

En 1947, il commence sa photographie en noir et blanc, par nécessité économique et surtout par, ce qu'il qualifiera de lui même "la responsabilité de la couleur m'effrayait", couleur, rappelons le, qui avait mauvaise presse à cette époque (jusqu' approximativement la fin des années 50), comme un ajout distractif sur les clichés en noir et blanc.

Puis Saul tenta la couleur. Ne pouvant se payer les pellicules ainsi que le traitement en laboratoire, il s’essaya aux merveilleux accidents de pellicules par trop âgées et de traitements peux onéreux, et donc peux scrupuleux dans une reproduction exacte de la colorimétrie. Ces accidents furent un déclencheur pour Saul et constitutifs de son style qui mêle couleurs et abstraction.

Il opte souvent pour un format vertical, et joue avec les espaces négatifs (le vide laissé autour du sujet), qui viennent renforcer, souligner, l'impact graphique du cliché. Une autre de ses techniques, consiste à utiliser les reflets comme espaces négatifs. Et puis l’abstraction.; seuls les éléments graphiques renforcés par la couleur, comptent, impriment, même en présence d'individus. De fait l'individu n'est ni magnifié, ni satirisé, nous ne sommes jamais dans une forme de dénonciation, de misérabilisme, mais bien dans une approche bienveillante et calme, ou les détails du quotidien font le sel de la vie. Les photos, sont le plus souvent, prises à hauteur de l'observateur à sa table de café, me rappelant furieusement l'approche esthétique des films de Jacques Tati. Si la photo est la mise en scène de la lumière, Saul Leiter ajoute la dimension couleur en faisant vibrer des aplats qui se répondent.

"La rue, c’est comme un ballet, vous ne savez jamais ce qui va s'y passer"

"L'important, ce n'est pas où, ni ce que c'est, mais la manière dont on le voit"

William Eggleston - l'art du désenchanteme…
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© Jacques Mielcarek